samedi 31 mars 2012

Julien Green : Mont-Cinère


Dans la maison qui porte ce nom de cendres éteintes, Mont-Cinère, la jeune Emily est élevée dans le froid. Sa mère par peur de manquer, rogne sur tout dans la grande propriété qui devait être superbe en des jours plus anciens. Des cheminées n'abritent plus que de faibles feux de sarments et les sentiments sont à l'image des pièces que la passion de faire argent de tout vide peu à peu. Et la vie s'écoule. La mère thésaurise pour accumuler en banque une fortune morte ; la grand'mère, prodigue en apparence, mais du bien des autres, a l'avarice du coeur mais ramène tout à elle-même. Cette soif de possession matérielle finit par faire de ses hôtes des possédés. L'avarice devient contagieuse comme une maladie honteuse. L'amour ne figure qu'au nombre de ce qui peut rapporter quelquechose. Si bien que, devenue à son tour, la maîtresse de Mont-Cinère, Emily, dans la crainte de voir la maison lui échapper, la livrera aux flammes. Sa vengeance aura pris les couleurs du feu absent dont son enfance avait rêvé.

Mon avis :

C'est avant tout un huit-clos lugubre entre une mère et sa fille. Bien sûr quelques personnages feront une apparition sans grande importance. Les idées majeures de ce roman sont l'avarice, la peur de manquer et surtout le désir de posséder qui se transmettra de mère en fille. L'auteur nous accroche à cette prison où l'amour filial est totalement exclu. Et jusqu'où la folie peut-elle mener ?
C'est pour moi une première rencontre avec Julien Green et sera suivie d'autres sans contexte.
A recommander.

Formats papier et numérique.

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