jeudi 31 mai 2012

Didier Van Cauwelaert : Les vacances du fantôme


Je m'appelais Roger Croutin, j'avais 22 ans, j'étais garçon boucher et, jeudi, je devais épouser Josiane. Mais quand je me suis réveillé ce matin, je n'étais pas dans les bras de ma fiancée, ni dans mes draps, ni dans ma vie.
Je me regarde et j'ai 50 ans, je suis dans la peau d'un homme dont j'ignore tout : Antoine de Latour-Jacob. J'ai ses problèmes, son métier, une affaire à plaider d'urgence au palais de justice, et un inconvénient majeur : dans ma tête, je suis resté Roger Croutin. Je dois affronter un fils de neuf ans, chef d'orchestre prodige, une mère impresario, une épouse névrosée. Des terroristes italiens veulent m'éliminer, les femmes s'offrent à moi et le président de la République, qui est maintenant mon ami d'enfance, me propose d'être ministre. Mais, lorsque je retourne à la boucherie qui m'employait, je découvre que mon ancien corps est occupé par l'esprit d'Antoine. Et, s'il me faut diriger sans aucune compétence la politique étrangère de la France, lui est bien obligé d'apprendre à couper les biftecks.

Mon avis :

Le sujet est original, se retrouver dans la peau d'un autre, pas banal. L'auteur présente la vie des deux protagonistes, femme, enfants et parents. On est intrigué, l'histoire est accrochante et semble encourageante. Puis le boucher plaide presque sans difficultés, l'avocat, végétarien de surcroît, a peu d'embarras à découper de la viande. L'un sera promu ministre, l'autre tombera amoureux de sa voisine de palier. C'est beaucoup trop farfelu, trop irréel. On s'attend à un retournement spectaculaire de situation ou un fait qui pourrait maintenir notre intérêt. Mais rien. L'auteur s'enlise. Et la fin est tragique.
Très déçue par ce roman.   

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