vendredi 25 mai 2012

Patrick Modiano : Villa triste


Une petite ville de la province française, au bord d'un lac et à proximité de la Suisse. C'est dans cette station thermale qu'à dix-huit ans le narrateur, un apatride "aux semelles de vent" et à l'âme inquiète, vient se réfugier afin d'échapper à des menaces qu'il sent rôder autour de lui et à la peur panique qui le dévore. Peur d'une guerre, d'une catastrophe imminente ? Peur des "autres" ? En tout cas, la proximité de la Suisse, où il compte fuir à la moindre "alerte", lui apporte un réconfort provisoire. Il se cache au début de ce mois de juillet dans la foule des estivants, quand il fait la rencontre d'une jeune fille, Yvonne Jacquet, et d'un étrange docteur, René Meinthe, auxquels il s'accroche comme un noyé. Mais ces deux êtres sont eux-mêmes aussi exilés que lui de la vraie vie, malgré la parade sociale qu'ils jouent dans un milieu où passent comme des lucioles des personnages aux contours estompés par la dérision et la mélancolie.

Mon avis :

L'histoire de ce roman est un peu floue. Ce Victor, le narrateur, se réfugie dans une région près de la Suisse pour fuir la guerre d'Algérie. Il se cache, s'invente une identité. Il rencontre deux personnages artificiels, la jeune fille semble-t-il une actrice débutante avec laquelle il fera des projets d'avenir, et un ami le Docteur qui a des agissements bizarres et cachés. L'auteur ne donne jamais de réponses aux questions posées. Tout dans ce roman est trouble, ambigu, énigmatique.
L'écriture est fluide, nette et l'auteur a l'art de dévopper le mystère.
Un roman qui se lit facilement.

Adapté au cinéma en 1994, par Patrice Leconte avec J.P. Marielle, H. Girardot et S. Majani.

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