vendredi 20 juillet 2012

Xavier de Montépin : la porteuse de pain



L'héroïne de cette histoire est gardienne dans une usine. Jeanne Fortier, mère de deux enfants est veuve depuis peu, son mari ayant été victime d'un accident de travail. Ne désirant pas se remarier, elle refuse les propositions de Jacques Garaud, contre-maître à l'usine. Econduit, celui-ci se venge. Il met le feu à l'usine, vole une énorme somme d'argent dans le coffre de l'entreprise et tue son patron. Il fait en sorte que se soit Jeanne qui soit accusée de ces méfaits. Arrêtée, condamnée à la réclusion perpétuelle, elle devient folle et perd la mémoire des évènements passés. Lors d'un incendie sur son lieu de détention, les évènements enfouis reviennent à la surface. Evadée quelques années plus tard, elle retrouve une nouvelle identité. Elle se fait appeler Lise Perrin et travaille comme porteuse de pain à Paris. Son seul désir, découvrir ce que ses deux enfants sont devenus. Mais hélas, Garaud est revenu. Il rentre des Etats-Unis où il a bâti une immense fortune sous le nom de Paul Harmant. Il s'installe à Paris au moment même où Lise Perrin y arrive. Le hasard ne cesse alors de les confronter. L'assassin s'acharne contre l'innocente traquée, l'un et l'autre, découvrant progressivement leurs véritables identités. L'intervention bienveillante du peintre Etienne Castel, permet le dévoilement de la vérité : le coupable démasqué, l'innocente réhabilitée.

Mon avis : 

Un roman un tantinet désuet. Il est à signaler que l'action se passe à la fin du XIXè siècle, on se déplace encore en calèche. Mais le chemin de fer existe déjà. Beaucoup de mots inusités, d'actions qui décrivent l'époque. Exemple : il est inconvenant qu'un homme reste seul dans l'appartement en compagnie d'une jeune fille, sans en affecter son honorabilité. Un exemple parmi beaucoup d'autres encore.  De plus, l'auteur nous interpelle " le lecteur l'aura compris plus haut" ou "nous avons laissé Ovide, en compagnie d'Amanda, gagner le restaurant où ils allaient prendre possession de leur cabinet" Le style est démodé.
Malgré de nombreuses coïncidences ; tout ce petit monde, se retrouve à Paris dans le même arrondissement, se lie d'amitié, ce roman se laisse lire comme on regarde un film en noir et blanc des années 40.
Avis aux amateurs.

Roman lu en version numérique sur mon Cybook Odyssey de Booken.

Ce roman a inspiré 6 films. Un feuilleton télévisé en 1973.

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