jeudi 4 octobre 2012

Iain Pears : Le portrait


Quand il fait la connaissance de Wiliam Nasmyth, Henry MacAlpine n'est qu'un petit peintre ignorant. D'emblée, il voue une admiration éperdue à cet homme, qui l'éblouit par l'étendue de sa culture et de ses relations. William est un redoutable critique, dont la plume fait et défait les réputations. Et, grâce à l'entregent de son camarade, Henry devient un portraitiste mondain très coté. Il sait pourtant qu'il gâche son talent, sentiment qui se renforce au contact d'Evelyn, artiste rebelle à toute compromission. Peu à peu, l'amitié fait place à l'amertume. Ecoeuré par les jeux de pouvoir opérés par celui qui était son mentor, Henry prend ses distances. C'est alors qu'un évènement tragique va le pousser à s'exiler sur l'île de Houat. Quatre ans plus tard, Henry reçoit la visite de William, qui lui demande de faire son portrait. C'est le début d'un engrenage fatal...

Mon avis :

Exilé sur son île, le peintre reçoit la visite de son critique qui lui demande de le peindre. On est surpris par l'absence de dialogue. Seul parle, fait part de ses émotions, le peintre. On arrive à se demander si le critique est présent ou non. Un monologue angoissant, un récit amer, pictural. L'auteur nous entraine dans les rancoeurs, les réflexions de l'artiste pendant l'exécution du portrait. Un thriller impressionnant. Iain Pears un maître.

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