mardi 9 octobre 2012

Kathryn Stockett : la couleur des sentiments (son premier roman)


Chez les Blancs de Jackson, Mississipi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s'occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L'insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s'enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s'exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu'on n'a pas revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l'ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n'est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s'acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l'a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié : moins encore ne la tolèrerait. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante.

Mon avis :

Une histoire racontée alternativement par Aibileen, Minny et Skeeter nous permettant de connaitre leurs émotions pour un même fait. On ressent une grande solidarité entre les Bonnes. L'une est maltraitée ou accusée à tort, les autres s'associent pour lui venir en aide. On ne peut qu'aimer Aibileen qui s'occupe avec beaucoup de tendresse de la petite blanche et lui démontre que la couleur de peau n'a aucune incidence sur les défauts ou les qualités d'une personne. Et Minny qui essaie de faire prendre conscience à sa maitresse de la méchanceté et de l'indifférence de ses relations. L'une et l'autre redonnent confiance avec beaucoup d'humanité. Et Skeeter qui doit être très discrète pour écrire ce livre sans que pas une blanche ne devine son action sous peine d'exclusion. On ne défend pas les Noirs, c'est un fait établi, leur peau est noire donc elles sont à notre service.
L'auteure ne critique pas, ne juge pas, libre à nous d'avoir le nôtre. Les lois raciales sont en train d'évoluer, Martin Luther King à la fin du livre apporte une note optimiste.   
Un livre que l'on ne lâche plus. Il se lit d'une traite.

Emprunté à la bibliothèque.  

Il existe en format papier et numérique.
Adapté au cinéma par Tate Taylor avec Emma Stone, Viola Davis et Bryce Dallas Howard en 2011.


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