vendredi 16 novembre 2012

Metin Arditi : l'imprévisible


Anne-Catherine, qui appartient à la haute société genevoise vient de se séparer de son mari, et elle demande à Guido Gianotti, professeur d'histoire de l'art à la retraite, une estimation pour un tableau dont elle veut se débarrasser. Ce tableau s'avère être un couvercle, un objet rarissime de la Renaissance florentine. A travers les rebondissements de l'enquête qui permettra de découvrir à quelle oeuvre le couvercle était destiné, se dessine dans 'l'imprévisible' le portrait d'un homme qui ne s'est jamais remis de la perte de son père advenu dans des conditions dramatiques lorsqu'il avait onze ans, et qui tente de renouer avec son propre fils. Un homme qui porte un regard inquiet sur sa relation avec les femmes au moment où il se trouve confronté aux angoisses de la virilité déclinante. Tout oppose Anne Catherine et Guido. Elle a grandi dans les salons. Il est immigré italien de la deuxième génération, son père était chauffeur de maître. S'il a réussi une carrière universitaire brillante, il garde intacte le souvenir de ce qu'est la servitude. Pourtant, ces deux êtres blessés par leur passé, reprennent confiance en eux au contact l'un de l'autre. Et c'est à ce moment là que...

Mon avis :

Dans les premières pages, l'auteur plante le décor, une richissime bourgeoise à la belle quarantaine et un professeur d'histoire de l'art, retraité, attiré sexuellement par cette femme. De suite on est surpris par l'inquiétude de Guido sur sa sexualité. Parallèlement, l'auteur nous emmène à la découverte de l'histoire de ce tableau jusque dans les archives de Florence en Italie. Malgré la différence de milieu, et pour lui un ressentiment avec la mort de son père, une histoire d'amour se crée. Un roman touchant, écrit de phrases courtes, en dialogue, peu de descriptions. Très rapidement lu. Je découvre Metin Arditi avec ce roman et ce ne sera pas le dernier. J'ai beaucoup apprécié. 

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